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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 16:09

J'ai été bouleversée par le texte et l'interview de Marie-Hélène Lahaye ces derniers jours. Et par l'écho de Cranemou sur son blog.

 

Sans avoir vécu l'épouvantable expérience de certains parents, pour qui l'accouchement et la naissance resteront des cauchemars, j'ai eu la malchance de vivre un premier accouchement très déstabilisant sur le plan "mental", où l'empathie annoncée n'était pas au rendez-vous, où les gestes techniques se faisaient sans moi, où j'étais d'emblée cataloguée.

 

J'ai du mal à en parler, encore. C'était rude, mais pas tant que ça au regard de tant d'autres accouchements difficiles: des contractions violentes dans le dos (que j'ai de travers), une péridurale posée tard et qui ne marche pas ou très mal, de la peur, notamment parce que personne ne me parlait, ne me rassurait, ne me disait comment ça allait se passer, une expulsion "ratée" où l'on me fait comprendre que je ne sais pas pousser (c'est mon premier accouchement, j'essaie de toutes mes forces), une grande épisiotomie "pour faire passer la ventouse".

 

Bref. J'aime résumer mon accouchement à trois phrases qui disent l'attitude de la sage-femme sur laquelle je suis "tombée" ce jour-là.

 

Elle ne m'a adressé la parole que trois fois, en six heures environ (et n'a pas eu un regard pour mon mari). Pour me dire:
-"Vous n'auriez pas pu venir autrement qu'en ambulance?!" (on n'a pas de voiture, il faisait nuit et froid, j'avais des contractions violentes dans les reins toutes les trois minutes et on habite à vingt bonnes minutes à pied de la maternité)


-"Ben oui, ça fait mal, on vous avait pas prévenue?!" (J'étais à cinq centimètres, obligée d'être allongée, j'avais des contractions qui ravageaient le bas de mon dos depuis bientôt 12h : ma réponse a fusé, une insulte grossière que j'ai regretté d'abord mais dont je me félicite depuis maintenant 7 ans)


-"Ah bon? Vous la voulez?" alors qu'elle me présentait ma fille tout juste née. Je crois que c'est ce que je suis le moins encline à lui pardonner. J'étais douillette, j'étais chiante, j'étais nulle, et pour elle je n'allais pas vouloir tenir ma fille, tout de suite, toute glissante et encore reliée à son cordon... Alors que je ne pensais qu'à une chose: tenir cette enfant contre moi, relever leur foutue couverture, oublier le reste du monde, tout ce qui n'était pas nous et elle, nous trois, qui avions traversé ça, pour qui tout commençait.

 

Depuis, j'ai eu deux autres enfants et j'ai rencontré d'autres sage-femmes, formidables, qui m'ont encore mieux fait comprendre à quel point celle-là ne remplissait pas son rôle.

J'ai rencontré des équipes extraordinaires, à l'écoute, comprenant que leur boulot c'est aussi de nous accompagner dans ce grand saut qu'est la naissance, qu'on ne peut pas dissocier ce que certains considèrent comme de la "plomberie" de tout le reste. Je me dis souvent que j'aurais économisé tant de doutes, de larmes, de cris, si le regard avait été plus bienveillant, si l'on m'avait considéré un peu mieux ce jour-là.

Autour de moi j'ai l'impression que c'est souvent lors du premier accouchement que la violence est la plus présente, comme si le corps médical se liguait pour mater cette mère qui n'en est pas encore une.Les puéricultrices, les gynécologues, qui défilent dans votre chambre, vous considèrent comme de la glaise et j'ai été choquée de voir combien certains profitaient de la moindre faille pour vous faire sentir qu'ils avaient raison, que vous n'y connaissiez rien, que vous ne saviez pas faire. La lecture du formidable livre de Sandrine Garcia, Mères sous influence permet de resituer cette tendance.

Au deuxième enfant, puis après, c'est comme si l'expérience bâtie, l'assurance prise, la cellule familiale constituée nous protégeait de cette tentative d'ingérence brutale. On sait, on n'est plus dupe, nos enfants ne nous ont pas été retirés, on s'en est sortis, on est plus forts qu'eux.

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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 22:42

Trois filles... trois coquettes... trois casse-cou... trois gabarits...

 

A chaque changement de saison, des montagnes de boîtes, des piles de vêtements, un casse-tête sans fin.

 

Ranger le trop petit pour l'aînée mais encore trop grand pour la cadette. Mais pas trop loin, parce que la cadette pousse vite ces derniers temps.

 

Ranger le trop petit pour la cadette mais encore trop grand pour la benjamine. Mais pas trop loin etc.

 

Retrouver le carton/le sac contenant la bonne taille de vêtements pour la cadette/la benjamine. Sortir ce qui conviendra. Ranger les vêtements déjà trop petits/pas de saison/ou qui seront de saison quand ils seront déjà trop petits. Trouver qu'on abuse d'avoir rangé là ces bodys douteux et ces chaussettes distendues.

 

Essayer les vêtements en question à une cadette surexcitée "qui veut mettre la robe/le sweat DEMAIN".

 

Faire le point sur ce qu'on a déjà acheté à l'aînée. Neuf. Mais souvent en soldes l'année d'avant. Parfois d'occasion sur le célèbre site d'enchères. Il y a du trop grand. Il y a du déjà trop petit (perdu!). Et, tiens, il y a aussi du "Jamais je mettrai ça Maman"...

 

Entendre les doléances de la cadette qui voudrait pas le pantalon à carreaux "trop moche" et qui voudrait des vêtements "azec des zétiquettes neuzes".

 

Offrir à la cadette quelques nouveautés. Craquer pour le sweat doublé peluche, rose avec des étoiles, pour la bonne humeur que ça met dans ses yeux.

 

En profiter pour vous dire tout le bien que je pense des collections enfants de chez Boden. Un peu cher mais très beau, très solide, très sportswear version moufflets.

 

Equiper discrètement la grande: un pyjama chez Petit bateau, quelques bricoles dont un ravissant T-Shirt chez Vertbaudet, encore Boden pour les tuniques, et une veste de chez Petit Pan.

 

Trouver que la petite dernière n'a besoin de rien, héritière qu'elle est de tous les vêtements de ses soeurs. Faire le tri. Se dire qu'il y en a des défraichis et des désassortis. Se demander si c'est raisonnable. Attendre que Little cigogne complète son trousseau de quelques bricoles...

 

Refermer les cartons. Les rouvrir en prévision des T-Shirts manches courtes qui peuvent servir encore une semaine ou deux, des soquettes pas encore rangées, des jupettes qui traînaient sur le fil à linge. Ranger les cartons dans la soupente. Oublier de corriger l'inscription sur le côté: ce n'est plus du 6-12 mois hiver, mais du 12-18 mois été qui se trouve dans ce carton. Ou l'inverse. Je ne sais plus. Mais je ne l'avais pas rangé dans le placard du bureau celui-là?

 

 

 

 

 

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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 16:24

Pendant qu'elle savoure quelques bienvenues semaines de vacances, l'extraordinaire Marie des Mamans Testent a publié sur son blog un de mes textes, sur le thème "Laisser ses enfants". C'était il y a quelques jours déjà mais, entre temps, j'avais retrouvé mes trois "naines"...

 

Une semaine chez nous, mais en vacances... Un peu de temps pour raconter nos aventures? A suivre...

 

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 21:37

La preuve que je ne délaisse pas complètement la blogo... Voici une petite anecdote, au prétexte de participer au petit "concours" lancé par Papa Cube:

 

En vacances en Franche-Comté, notre Marmotte, la cadette de maintenant 4 ans, déjeune sans sautiller sur sa chaise et sans faire un bruit. Poulet rôti au menu.

 

poulet-au-four-8-1024x995.jpg

Une plume dans ma cuisine

 

Marmotte, d'ordinaire très vive et très agitée, semble hypnotisée par la cuisse de poulet qu'elle a presque entièrement dévorée et qui trône dans son assiette.

 

Vous voyez comme c'est fait, l'os d'une cuisse de poulet, au niveau du "genou" du volatile?

 

D'un seul coup, en nous regardant, ses parents et ses soeurs, d'un air extasié, s'écrie:

"Mais, le poulet, il a des roulettes!!!"

 

Le repas s'est terminé dans un concert de rires. Les parents ne semblaient plus en mesure de remplir le lave-vaisselle. Loutre a failli faire pipi sur sa chaise et Belette voulait tellement être de la partie qu'elle en a jeté son assiette de fromage blanc en l'air.

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 09:44

Longtemps nous avons attendu le printemps.

 

Les graines ont germé et leurs pousses ont menacé de s'enrouler aux rideaux du salon tandis qu'il gelait encore dehors.

 

A la mi-avril il a bien fallu les installer dehors mais alors les plantes ont manqué d'être emportées par les eaux. Chaque matin il fallait vider les soucoupes (sur la tête des voisins d'en dessous) et la moisissure guettait.

 

Lyon-20130422-00350

 

Le laurier a perdu toutes ses feuilles et semblait mort. Je l'ai taillé tout petit, sans grand espoir, en attendant de constater qu'il était bien trépassé.

 

Et puis...

 

IMG-20130615-00458

 

Le cher laurier rose est revenu à la vie.

 

Le soleil manque encore. Mais quelques fleurs ont éclos. Dès qu'il fait beau plus de deux jours de suite, les "Morning glory" (autre nom des ipomées) portent bien leur nom et tiennent promesse. Les enfants en âge de se lever tous seuls se précipitent hors de leur lit pour compter les fleurs de chaque couleur...

 

Lyon-20130622-00460

 

Je n'aurais jamais pensé que faire venir le printemps serait une épreuve d'aussi longue haleine!

 

 

 

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27 juin 2013 4 27 /06 /juin /2013 15:06

Je ne suis pas là...

 

Je suis débordée, fatiguée, dépassée, stressée.

 

Je suis en retard, à la bourre, charrette, à la rammasse, et un peu découragée.

 

Mais j'en ris aujourd'hui!

 

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Emprunté à l'excellente Moi, blogueuse Maman

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 13:42

Mes filles fascinent la baby-sitter.

 

Pas par leur intelligence. Mais il y aurait de quoi!

Pas par leur beauté. Mais ça se pourrait aussi.

Pas par leur insolence. Pourtant il y a des jours où...

 

Par leur faculté à manger des légumes.

 

Alors je ne vais pas faire ma "bonne mère". Genre c'est parce que moi j'ai tout fait au BabyCuiseur avec des légumes bio de mon jardin. Ou parce que j'ai allaité. Ou parce que NOUS nous savons donner de bonnes habitudes alimentaires à nos enfants.

 

Non

 

Il y a une part de chance. Mes filles aiment plutôt les légumes.

Il y a une part d'inexpliqué. Mes filles aiment les légumes plus que moi qui, quand j'ai l'estomac dans les talons, ne rêve que de pâtes et de fromage fondu. Et ça c'est mal...

 

Et il y a une conviction très forte: rien ne sert de les forcer.

 

Il y a donc une foule de légumes que mes filles n'aiment pas. Et je pourrais même me focaliser sur cette assertion. Le contenu de ce billet en serait complètement changé.

Loutre n'aime pas du tout les asperges, les endives, les petits pois, les aubergines, les poivrons, les champignons et les navets.

Marmotte n'aime pas du tout les asperges, les endives, les artichauts, les aubergines, les poivrons, les radis-qui-piquent (toujours) et les panais.

Belette pour l'instant aime tout, à peu près comme ses soeurs au même âge.

 

Qu'aiment-elles alors?

Plein de légumes, mais plutôt que de vous les énumérer comme une liste de petits triomphes arbitraires, je vais vous le faire façon menu gastro(-nomique, hein, pas -entérite, merci!)

 

Carottes râpées, huile d'olive et citron, raisins secs et/ou abricots secs

 

Tzatziki (yaourt ou fromage blanc, de vache ou de brebis, voire de chèvre, concombre en fines tranches ou râpés, huile d'olive, ail, basilic, menthe)

 

Spaghetti de courgette au citron confit (jeunes courgettes avec peau passées à la grosse râpe à légume ou en julienne, revenues à la poêle dans un peu d'huile d'olive, quelques minutes pour qu'elles restent croquantes, assaisonnées avec un peu de pâte de citron confit, saupoudré de parmesan ou de pecorino râpé ou en copeaux)

 

Gratin de chou-fleur pêcheur (chou-fleur cuit vapeur, thon au naturel réduit en miettes à la fourchette, béchamel plus ou moins légère au chèvre ou à la feta, origan)

 

"Petits arbres, sauce jaune d'or" (c'est leur expression) (petits bouquets de brocolis vapeur, sauce crème fraîche, pâte de curry et Vache-qui-Rit fondue)

 

Lasagnes veggie (lasagnes à la ratatouille, purée de tomate, mozarella, olives noires)

 

"Avec les doigts" (haricots verts, bâtonnets de carottes, gressins au sésame, sauce aioli)

 

Epinards meilleurs qu'à la cantine (épinards hachés, bechamel au Comté, croutons maison)

 

Soupe verte (pour Loutre et Marmotte: n'importe quels ingrédients du moment que la couleur dominante est le vert). NB: le poireau passe très bien ainsi, incognito...

 

Soupe orange (pour Marmotte: n'importe quels ingrédients du moment que la couleur dominante est le orange). NB: carottes, panais et potirons s'appellent Souporange...

 

Beignets de courgettes (râper les courgettes comme pour les spaghetti de courgette au citron confit, mélanger avec une pâte à beignets faite d'oeufs et de farine, parmesan, assaisonnement, tomates confites, etc, et faire revenir dans de l'huile de pépins de raisins à la poêle)

 

...

 

Voici nos principaux classiques.

 

Mais encore une fois, nous avons des enfants un peu étranges. Loutre déteste les pommes de terre et boude très souvent le riz. Marmotte n'aime pas tellement les frites. Et Belette boude les pâtes pour l'instant.

 

Donc bon, ce n'est pas une leçon "Les légumes pour les Nuls". Juste des idées...

 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 22:23

Pour emboîter le pas de Sabine, Nanette, PapaLion et d'autres...

 

- Debout ma Loutre, debout mon Marmotton, il est l'heure!

 

- Taratata tu verras à chaque fois tu en reviens avec le sourire jusqu'aux oreilles!

 

- Les chaussons sont sous le lit

 

- Ah ben non les tiens Marmotton sont toujours sous la table de la cuisine

 

- Arrête de te balancer sur ta chaise!

 

- Si je te vois encore te balancer!

 

- Comment ça Maman aussi se balance sur sa chaise?

 

- Ne te lève pas pour tout et rien!

 

 - Comment ça tu as besoin d'un feutre, mais lève-toi pour aller le chercher, je cuisine!

 

- Laisse tes chaussettes quand tu manges

 

 - Mets tes chaussettes

 

- Mets tes chaussettes dans le panier à linge

 

- Laisse les chaussettes de sa soeur

 

- Ne gratte pas dans les pots de fleurs!

 

- Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui à l'éco... Hhhhhhhhiiiiiiiiiiiiii! Non bébé pas ça! touche pas!

 

- Tiens, tu ne m'a pas raconté la séance de... Oui ma chérie, je viens t'aider à t'essuyer!

 

- Et à la cantine, vous avez... Allô? Oui my dear... 19h45, pas avant? Bon, elles dînent avant nous alors...

 

- Mais vous allez m'écouter à la fin!

 

- Est-ce que vous pouvez répondre à ma question?

 

- Les céréales en boules ou les céréales en anneaux ce matin?

 

- Avec ou sans lait?

 

- Pomme ou orange?

 

- Ce soir c'est douche pour tutti! Ou bain, si tu veux, oui oui, si tu veux!

 

- Ce soir, pyjama, il est tard, on se douchera demain

 

- A la flotte

 

- Pas le pot d'eau!

 

- Arrêter de vous chamailler à table!

 

- Comment ça elle fait la peste? Mais elle n'a rien dit!

 

- Comment ça elle fait la peste? Ah oui...

 

- Comment ça maman est une peste?!!!

 

- Je ne veux plus rien entendre!

 

- Articule je n'entends pas!

 

- Tu as des devoirs ce soir?

 

- Comment ça "la maîtresse a dit que c'était pas obligé"?

 

- Comment ça, Kalou t'a tiré les cheveux dans la cour?

 

- Comment ça, la maîtresse elle était pas là?

 

- Comment?

 

- Pourquoi?

 

- Répète, je n'ai pas tout compris!

 

- Mon bébé d'amour

 

- Oui je sais t'es plus un bébé

 

- Oui je sais tu n'es pas à moi

 

- Oui je sais "les zamoureux"

 

- Mon bébé d'amour quand même

 

- Ma grande daduche

 

- Ma dodue

 

- Mon bébé grandi

 

- Mon bébé doune-doune

 

- "Aga"? Comment ça "Aga"?

 

- Papa? Dans sa chemise et il y a la tête qui dépasse!

 

- La lessive? Demande à Papa!

 

- Des tartines de cancoillotte? Demande à Papa!

 

- Goûte

 

- Si si goûte au moins un peu!

 

- Oui mais ça c'est parce que tu as un coup de pompe, comme à chaque début de repas!

 

- Oui mais la semaine dernière, tu aimais ça!

 

- Goûte encore un peu!

 

- Tant pis pour toi je ne sers rien d'autre!

 

- Un yaourt? Des gressins? Une pomme? T'as rien mangé!

 

- Tu bouges pas: j'arrive avec le gant, tu en as partout

 

- J'avais dit tu ne bouges pas!

 

- Maintenant chacune son tour, les dents!

 

- Non pas le robinet

 

- Plus longtemps!

 

- Mords pas ta brosse!

 

- Les cheveux emmêlés, ça fait toujours un peu mal!

 

- Je fais doucement

 

- Mais je fais doucement

 

- Je sais bien que ça fait mal quand même

 

- On irait pas chez le coiffeur avant les vacances?

 

- Tes lunettes, où sont tes lunettes?

 

- Veste, doudou et hop dans l'entrée!

 

- Veste, cartable et hop dans l'entrée!

 

- Et qui c'est le plus beau des bébés encapuchonné?!!!

 

- On braille pas dans l'ascenseur!

 

- On attend avant de TRAVERSER!!!

 

- On donne la main!

 

- Tiens la poussette!

 

- A ce soir ma grande!

 

- Ah oui non à tout à l'heure à midi, bien sûr!

 

- C'est quoi cette odeur mon bébé!

 

- Et ça te fait marrer!!!

 

- C'est parti mon kiki!

 

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22 avril 2013 1 22 /04 /avril /2013 21:51

Cette fois c'est terminé.

 

Non que je n'aurais pas continué encore longtemps, surtout les tétées du matin, si tendres, si chaudes, si drôles avec ce grand bébé les yeux plongés dans les miens.

 

C'était l'idéal. Le lait coulait quand elle tétait. Le reste du temps je n'y pensais pas.

 

Et puis il y a eu un long déplacement de quatre jours. Puis un autre. Des horaires compliqués en cette interminable fin d'hiver. Des soirées où je rentrais tard. Des réveils trop tôt. La fatigue.

 

J'ai eu l'impression que le lait coulait moins fort. Que les yeux levés vers moi contenaient un point d'interrogation: "Ben alors, j'ai faim/soif moi?".

 

Nous avons continué, sans faire trop attention. En lui donnant à manger autant qu'elle le souhaitait. En ce disant que ces tétées étaient "en plus". Que c'était bien comme ça.

 

Et puis il y a, trois semaines, alors qu'elle voguait tranquillement vers ses un an, elle s'est mise à préférer regarder ses soeurs, ses jouets, par la fenêtre, même les coussins du canapé que je ne peux plus voir, plutôt que mon sein.

 

Quelques jours plus tard, alors que nous nous installions pour une petite tétée, elle a ri face à mon téton fraîchement sorti. Ri. De bon coeur. Et remis ça le lendemain. Et le surlendemain. J'ai refermé mon corsage en riant aussi.

 

Il y a quelques jours, alors que je lui proposais à nouveau, pensant que son petit accès de fatigue de fin d'après-midi pouvait se résoudre par une petite tétée-câlin, elle m'a mordu. Pas pour rire, ça elle l'avait déjà fait. Vraiment mordu. Avec l'air de dire "Ah non, pas encore ça!"

 

J'avoue que j'ai retenté une fois encore. Mais que j'ai refermé mon chemisier devant son regard dubitatif.

 

 

Une page se tourne.

 

C'était bien. C'était le plus merveilleux des allaitements. Tout a été simple et beau. Une expérience fusionnelle et tendre. Des moments innombrables pour se rappeler que, parfois, les choses marchent toutes seules et que tout le monde en est content.

 

Il faut ranger les coussinets blancs qui traînent encore ici et là. Oublier la lingerie qui s'ouvre devant. Sortir de leur quarantaine les vêtements "pas pratiques pour allaiter". Reboire du vin quand il est bon.

 

Il faut contenir la tristesse qui nous accable. Il est trop tôt pour être nostalgique. Il faut pleurer pourtant en pensant aux décennies qu'il nous reste à vivre et pendant lesquelles nous ne vivrons plus ça. C'est vécu. C'était bien mais qu'est-ce qu'on ne donnerait pas pour que ce soit encore une promesse!

 

Mais s'émerveiller devant ce petit bout de bébé devenu grand. Resté serein et tranquille, vif et calme, tendre et confiant. Se dire que l'on verra toute notre vie dans ses yeux ce lien construit au creux des oreillers...

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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 23:10

C'est un succès de longue date chez nous.

C'est étrange: il a été offert à Loutre, notre fille aînée. Alors qu'il traite très explicitement de la difficile place du second d'une fratrie de trois. De ses exploits pour être vu quand même. De sa peur d'être oublié. De son dépit face aux privilèges des grands, aux mamours des petits, à l'impression de "désert" du milieu.

Loutre l'aimait beaucoup. Mais Loutre atteignait parfois des sommets de fiantitude (toujours Copyright MamanTestent, et petit clin d'oeil à ce cher Desproges) et il lui plaisait de lire des histoires parlant de ses collègues excellant également dans ce domaine: Astalik, la Petite Princesse et Petit monstre lui paraissant même parfois falots.

Marmotte le découvre depuis deux ans et nous fait régulièrement des remakes.

Avec ses 20 pages à peine, sa construction très classique et son (faux) air vieillot, Chut chut Charlotte est un condensé de tout. Le regard est à hauteur d'enfant, avec sa malice, sa mauvaise foi et son entêtement. La grande soeur trop peste. Le petit frère qu'on se plaît à considérer comme un ballot de layette qu'on roule dans une serviette en sortant du bain. La quête éperdue (et ridicule) des parents cherchant Charlotte. La bonne humeur de la fin. Les sourires d'une famille aimante, mais où chaque soirée a un avant goût d'apocalypse. Comme chez nous.

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A Propos

  • : Le blog de elle-mere
  • : Elle-mère, maman concernée de trois mammifères survoltés, Loutre, sept ans, Marmotte, quatre ans et demi, et Belette, 19 mois. Peut-on à la fois être féru de littérature enfantine, très au point question principes d'éducation, passionné par la condition des mères (et des pères), ouvert aux autres, ET au bord du burn-out parental? Oui, on peut!
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Illustrations ©LuceGribouillon

L'illustration de la bannière de ce blog est l'oeuvre exclusive de Luce Gribouillon, que je remercie très chaleureusement.

 

Vous pouvez admirer ici les réalisations de cette illustratice/peintre/dessinatrice, entre autres talents de cette maman qui en a beaucoup!

 

http://lucegribouillon.blogspot.fr/

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